samedi 12 décembre 2009

Lisez, il y a un truc hilarant à un moment !

Le progrès (gains de productivité) permet de travailler moins tout en produisant plus. On a ainsi les moyens de produire le nécessaire pour tout le monde et de produire encore beaucoup de superflu.

Comment on s'organise actuellement ? La production est essentiellement faite par des bourreaux de travail qui bossent 60 heure par semaine et qui sont payés au lance-pierre : j'ai nommé tous les esclaves du tiers monde qui nous fabriquent nos vêtements, nos jouets, nos appareils électroménager etc. pas chers, qui exploitent les mines, qui désamiantent le Clémenceau, qui font marcher l'agriculture et le bâtiment (travailleurs clandestins qui cueillent les fruits pas cher qu'on bouffe ou qui bossent sur les chantiers de Bouygues) etc. et même des bons petits occidentaux parfois, ceux qui font tourner les caisses dans les carrefour ou les McDo par exemple.

Et après, qu'est-ce qui se passe ? D'une part, les maîtres de ces esclaves-là (patrons, cadres dirigeants, actionnaires et banquiers) empochent des profits gigantesques et d'autre part, une pénurie de travail se met en place qui permet de mettre en concurrence les esclaves entre eux et de faire encore augmenter les profits susmentionnés. Il faut aussi qu'il y ait de la demande pour que les gens achètent la production, ça c'est le rôle de la dette (privée, comme aux états unis ou publique, comme aux états-unis mais même dans ce cas, c'est le peuple qui paye quand on lui supprime ses services publics ou quand on lui augmente ses impôts pour boucher les trous et ce, d'autant plus que les impôts sont de moins en moins progressifs), aiguillonnée par la pub et les modes.

Au final, les riches ont tellement d'argent qu'ils ne savent plus quoi en faire et finissent par spéculer et faire gonfler des bulles qui éclatent ensuite à la gueule de tout le monde. Et les pauvres s'endettent jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus rembourser, ce qui fait exploser les bulles que les riches ont fait gonfler.

C'est pas un système viable ? Bien vu, que je dis. Mais qui vous dit que ça s'effondrera gentiment sans écraser trop de monde ? Et pourquoi attendre que tout le monde ait bien souffert avant de changer toute cette merde ?

Je propose de travailler moins (partager le travail) et de financer tout ça en payant moins (ou en taxant plus, ça revient au même) ceux qui sont trop payés (ça va de soi).

En plus d'éviter ce qui nous arrive, on aura du temps pour cultiver notre jardin (! attention ! : ! métaphore !) ce qui compensera largement d'éventuelles baisses du revenu. Pas de quoi t'acheter un tableau de maître ? T'as le temps pour te le fabriquer maintenant.

Comment y arriver ? C'est la question à laquelle j'essaie de répondre avec ce manuel. En particulier, lisez cet article et les liens qu'il contient.

NB. Le plein emploi à 35h avec la productivité actuelle est un problème pour la planète : ça en consomme les ressources bien trop vite. D'où la nécessité de baisser le temps de travail ou la productivité (produire moins et de meilleure qualité avec plus de travail humain et moins de pétrole).

samedi 5 décembre 2009

J'ai fait mes devoirs.

- Donation Parti de Gauche : 500 euros;
- Donation + adhésion Nouvelle Gauche : 100 + 30 euros;
- Donation + abonnement Monde Diplomatique : 100 + 45 euros;
- Abonnement Libération : 285 euros;
- Abonnement Alternatives Economiques : 45 euros.

jeudi 3 décembre 2009

Starve the beast

Exactement la stratégie de notre gouvernement. Formé à bonne école...

From Wikipedia, the free encyclopedia

"Starving the beast" is a fiscal-political strategy of some American conservatives[1][2][3] to use budget deficits via tax cuts to force future reductions in the size of government. The term "beast" refers to government and the programs it funds, particularly social programs such as welfare, Social Security, and Medicare.

The tax cuts of former US President George W. Bush's administration, still in place, are an example. He said in 2001 "so we have the tax relief plan [...] that now provides a new kind -- a fiscal straightjacket for Congress. And that's good for the taxpayers, and it's incredibly positive news if you're worried about a federal government that has been growing at a dramatic pace over the past eight years and it has been." [4]

Contents

* 1 History
* 2 Effect
* 3 See also
* 4 References
* 5 Further reading

History

Prior to being elected as the President, then-candidate Ronald Reagan foreshadowed the strategy during the 1980 US Presidential debates, saying "John Anderson tells us that first we've got to reduce spending before we can reduce taxes. Well, if you've got a kid that's extravagant, you can lecture him all you want to about his extravagance. Or you can cut his allowance and achieve the same end much quicker."[5] It appears the earliest use of the term "starving the beast" to refer to the political-fiscal strategy was in a Wall Street Journal article in 1985 where the reporter quoted an unnamed Reagan staffer. [6] Reagan Office of Management and Budget chief David Stockman's 1986 book The Triumph of Politics: Why the Reagan Revolution Failed discusses the implementation of that budget policy in insider detail.

Effect

\begin{intrusion dans l'article}
La dégradation des services publics et donc l'asservissement de la société au profit du secteur privé (qui a déjà prouvé qu'un philanthrope et lui, ça fait deux).
\end{intrusion dans l'article}

A well-known proponent of the strategy is activist Grover Norquist who famously said “My goal is to cut government in half in twenty-five years, to get it down to the size where we can drown it in the bathtub.” [7][8] Vice-President Dick Cheney said "Reagan proved deficits don't matter" as then-Treasury Secretary Paul O'Neill warned of financial dangers presented by them ahead, according to O'Neill. [9]

Some empirical evidence shows that such a strategy may be counterproductive, with lower taxes corresponding to higher spending. An October 2007 study by Christina D. Romer and David H. Romer of the National Bureau of Economic Research found: "[...] no support for the hypothesis that tax cuts restrain government spending; indeed, [the findings] suggest that tax cuts may actually increase spending. The results also indicate that the main effect of tax cuts on the government budget is to induce subsequent legislated tax increases."[10]

See also

* Tax resistance

References

1. ^ Europe's Welfare States. The Economist. April 1, 2004.
2. ^ Bartlett, Bruce. Origins and Development of a Budget Metaphor. The Independent Review. July 2, 2007.
3. ^ Lindberg, Mark. Foundations Have a Stake. Minnesota Council on Foundations. Spring, 2007.
4. ^ http://georgewbush-whitehouse.archives.gov/news/releases/2001/08/20010824.html
5. ^ Mallaby, Sebastian. Don't Feed the Beast: Bush Should End This Tax-cut Myth. The Washington Post. May 8, 2006.
6. ^ http://www.independent.org/publications/tir/article.asp?issueID=50&articleID=641
7. ^ http://www.ppionline.org/ndol/print.cfm?contentid=251788
8. ^ http://www.prospect.org/web/page.ww?section=root&name=ViewWeb&articleId=9335
9. ^ http://www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn/A26402-2004Jun8?
10. ^ Christina D. Romer, David H. Romer. "Do Tax Cuts Starve the Beast: The Effect of Tax Changes on Government Spending. National Bureau of Economic Research. Working Paper No. 13548. October 2007.

Further reading

* The Word Spy - starve the beast
* The "No New Taxes" Pledge
* “Starve the Beast:" Origins and Development of a Budgetary Metaphor
* Stoking the Beast
* The Real Reason We Need a Tax Cut

Commentaires sur les liens

Les colonnes de Paul Krugman (le lundi et le vendredi) et Gail Collins (le jeudi et le samedi) dans le New York Times (de courts articles d'opinion en général très bien écrits) ainsi que le site d'info sur la politique américaine TalkingPointsMemo (qui explique efficacement ce qui se passe à Washington DC).
Avec ça on est immunisé contre la nullité des médias français (y compris France Culture) quand ils commentent la politique américaine. On comprend l'importance capitale du congrès (et donc l'impuissance relative d'Obama) et tout ce qu'il y a de pourri dans leurs institutions (on a aussi de la pourriture dans les nôtres, bien sûr).

Le scénario négawatt. Une étude scientifique qui propose une solution au problème des émissions de gaz à effet de serre qui n'a rien de farfelue ou d'utopique techniquement parlant et qui restera utopique politiquement parlant d'autant moins longtemps qu'il y aura plus de gens à la connaître et à la soutenir.

Le site de Nouvelle Gauche. C'est l'association politique de Pierre Larrouturou. Pierre Larrouturou, c'est un économiste qui vient de quitter le PS (au moment où j'écris ces lignes) pour rejoindre Europe Ecologie. Il avait écrit des articles saisissants dans les inrockuptibles il y a un moment. Je ne sais pas ce que vaut son site mais c'est le genre de gars auquel je m'apprête à faire des donations.

La charte des services publics que Michel Vauzelle veut faire inscrire dans la constitution française (par référendum, ce serait possible si on est 4 millions à signer). Signez la et faites la signer, avant que les cyniques qui nous gouvernent aient dépensé tout l'argent de l'état pour le donner aux riches qui font gonfler des bulles avec, bulles qui explosent ensuite à la gueule du reste de la société.

Le Parti de Gauche, le parti auquel je paye une cotisation et qui me compte dans ses adhérents. Après je suis un très mauvais militant parce que je préfère aller au cinéma que de participer aux réunions et actions militantes. Néanmoins, je suis sûr que ça leur fait plaisir quand je leur file du pognon ou de pouvoir ajouter une unité à leur nombre d'adhérents. Pourquoi le PG ? Parce qu'il faut arrêter de s'excuser d'être de gauche, c'est le meilleur moyen de perdre les élections. Quand on encense l'esprit bipartisan, centriste, la modération, le fait d'être "raisonnable", ce sont des tactiques de droite pour faire perdre son âme à la gauche. Il n'y a rien d'impossible à une taxation progressive, à des services publics, à des entreprises nationalisées. On a fait courir ces bruits sans fondements, ça fait partie de la lutte idéologique que mène la droite depuis les années 70. Après, ce que j'aime dans le parti de Gauche, par rapport au PC qui est semblable sur le point précédent, c'est qu'il met la réflexion écologique au centre de son programme.

Le blog de Jean-Luc Mélenchon. Ceci n'est pas du culte de la personnalité. Très souvent mis à jour, des infos qu'on ne trouve pas souvent ailleurs et expliquées en détail. Spéciale dédicace à tous ceux qui n'aiment pas Mélenchon parce que son nom rime avec polochon.

Le site du monde diplomatique, abonnez-vous ! Un mensuel avec des articles bien documentés. Après l'avoir lu on se rend compte à quel point ce qu'on lit ailleurs est souvent totalement indigent.

En finir avec la droite, sans peine

Le principe, c'est de réaliser qu'on vote autant voire plus avec ses euros qu'avec son bulletin de vote. Il y a deux points:

1- La politique, ça coûte des ronds. Pour faire tourner le parti et mettre au point un programme bien fait mais aussi pour s'assurer que son message passera dans les médias.

2- Notre façon de consommer influe sur les lois qui sont votées (en plus de l'effet purement économique ou écologique qui change aussi notre vie). De deux façons, d'abord, les entreprises auxquelles on file notre pognon en ont plus par la suite pour faire du lobbying et manipuler qui elles veulent. Deuxièmement, on fait notre propre lobbying en consommant. Par l'intermédiaire des études des modes de consommation, de l'audimat et du box-office, on donne une idée de ce qu'on aime et qu'on veut voir défendre par les lois.

Il faut donc :

1- Aider les partis et les médias de gauche. C’est-à-dire, s’inscrire à des partis et/ou des syndicats. Pas besoin de militer, déjà donner du pognon, c’est utile. En plus c’est déductible des impôts et on a quelques droits et infos en plus quand on est inscrit. C’est-à-dire aussi s’abonner à des journaux de gauche, ce qui coûte un peu d’argent mais qui peut être aussi très enrichissant si après on lit ces revues (je conseille politis, fakir, le monde diplomatique, il y en a d'autres que je ne connais pas ou pas bien, peut-être aussi des blogs payants sur le net).

2- Consommer selon ses idées.

Une fois qu'on a réalisé tout ça, il peut y avoir mille manières d'optimiser la façon dont on dépense son pognon pour lui donner une efficacité politique dans le sens qu'on veut. Et tout ça c'est sans peine, parce que ça ne prend pas de temps et pas tellement d'argent.

Pas de temps, parce que, s'il faut s'informer un peu et réfléchir un peu pour trouver ce qu'on peut faire de mieux avec son pognon, ça ne prend en tous les cas pas plus de temps de que si l'information et la réflexion (auxquelles on consacre de toute façon du temps) n'est pas suivie d'effets sur notre façon de dépenser de l'argent.

Pas d'argent, parce qu'on en a pour son argent et parce que ça induit automatiquement des économies par ailleurs. Pour prendre un exemple, un abonnement à alternatives économiques ça vaut le prix qu'on paye, c'est un loisir comme un autre de lire cette revue et le temps qu'on passe à le faire, on ne le passera pas à dépenser son argent autrement. Autre exemple, si on achète de la bouffe bio, ça coûte deux fois plus cher que la normale, mais si on achète des trucs moins élaborés, qu'on mange plus simplement, on se retrouve avec une facture alimentaire pas forcément très élevée. Et par dessus le marché, on aura les intérêts qui viendront avec la victoires de nos idées.

Ya plus qu'à!

Cet article a une suite.