mercredi 27 janvier 2010

En finir avec la droite, sans peine (suite).

1ère partie ici.

Pour y arriver, il faut bien voter et bien placer ses sous. Il y a aussi des trucs à faire en matière de lutte idéologique.

La lutte idéologique c'est agir pour propager ses idées. C'est ce que j'appelle ma propagande. Ça peut avoir l'air pas très sympathique, ça peut avoir des airs de manipulation mais remarquons tout de suite deux choses. Primo, la meilleure propagande se fait avec des arguments rationnels ce qui est l'opposé de la manipulation. Secundo, l'odieux est là surtout quand la manipulation se fait au service d'intérêts particuliers. Or, une société plus juste, mieux éduquée, dans laquelle on a plus de temps, une société apaisée (puisque la justice y règne mais aussi du fait de la meilleure éducation qui permet de régler les conflits de manière non violente) ça profite à tout le monde. De même pour un environnement plus sain, moins standardisé (ce qui s'oppose à ce qu'on trouve dans les villes envahies par les Starbucks et les Subways et où il n'y a plus un café indépendant ou une boulangerie, à ce qu'on subit avec l'absence de saveurs des produits de l'agriculture industrielle et la culture produite par des médias qui ne cherchent qu'à vendre du temps de cerveau disponible).

C'est un enjeu majeur (cette lutte idéologique), parce qu'une victoire électorale qui se fait sur le rejet du pouvoir actuel mais sans adhésion aux idéaux de ceux qui les remplacent n'a pas grand avenir.

Et il y a du boulot parce qu'avec leur argent, les grandes entreprises ont une forte emprise sur le système médiatique et sur les politiciens. Regardez Obama se débattre avec son congrès (voir son cabinet, voir la cour suprême des États-Unis) qui refusent de faire quoi que ce soit qui ne soit pas directement dans l'intérêt des grandes banques, de l'industrie de la santé ou du complexe militaro-industriel (à moins que lui-même n'en ait pas non plus l'intention malgré ses déclarations). Regardez, regardez aussi du côté de l'Italie ! Regardez et vous verrez ce à quoi on aura droit en France si on continue de croire qu'il suffit d'aller voter pour faire vivre une démocratie.

Du boulot ? Ça ne sera pas sans peine alors ? Si ! Pour vous mes amis, rien que pour vous, j'ai sélectionné trois trucs super faciles à faire. Et le plus beau, c'est que ce n'est pas parce que c'est super facile à faire que ce n'est pas aussi super utile (pas de corrélation entre l'effort que vous fournirez et l'efficacité de votre démarche, comme c'est le cas quand on signe cette pétition, kacedédi à tous ceux qui pensaient que je l'avais oubliée).

Bon, ces trucs.

Truc facile à faire n°1 : se cultiver. L'idée, c'est que c'est toujours bon de fortifier son âme de gauche. Il s'agit de ne pas céder soi-même à la propagande de droite, de ne pas en arriver un jour à se dire : "être de gauche à 20 ans ça va mais il y a un moment où il faut grandir..." Il s'agit aussi d'avoir du fond pour pouvoir convaincre les malheureux qui par hasard s'intéresseraient à notre avis. Pourquoi la culture? Parce que souvent, les grands artistes/auteurs ont un fond d'humanisme et qu'ils le communiquent. Mieux connaître tout ce dont est capable un humain et tout ce qui peut se passer dans le vaste univers (et pas seulement le sordide, aussi le merveilleux), ça évite d'avoir comme seule ambition d'amasser de quoi s'acheter une Rolex avant la date fatidique. Quant à la pénibilité de l'affaire, je ne dois pas vous faire un dessin : il n'y a qu'à jouir autant qu'on peut des chefs-d'œuvre de l'humanité (ou de mère nature).

Truc facile à faire n°2 : s'informer. C'est plus austère que le point n°1 ? Hmmm... N'est-on pas tous un peu curieux de savoir ce qui se passe dans le monde ? Alors, il s'agira simplement de satisfaire sa curiosité auprès de médias de qualité (par exemple, les deux excellents mensuels que sont le Monde Diplomatique et Alternatives Économiques). Comme pour le point 1, ça sera un moyen d'affiner ses opinions. Mais il y a un autre effet bonus : en étant client d'un média, on a aussi un effet par l'intermédiaire des audimats de tous poils. Un média à forte audience va voir ses infos reprises plus fréquemment et ses éditorialistes seront plus volontiers invités à partager leurs opinions en d'autres lieux. Dès lors, il faut vraiment faire attention à choisir les bons.

Truc facile à faire n°3 : s'inscrire au Parti de Gauche (ou au parti de votre choix mais j'avoue que, sur le plan stratégique comme sur le plan des idées, le PG, c'est ce qu'on fait de mieux). Ça aura le même effet pour l'influence du parti que celui qu'a l'audimat sur l'influence de la chaîne de télé. Plus de poids dans les médias, plus de poids lors de négociations entre partis. Et comme avec les bons médias, on obtient par le biais du parti des informations très bonnes à savoir et difficiles à trouver ailleurs (à ce sujet, la très excellente feuille hebdomadaire du PG est exemplaire, vous pouvez me croire, j'ai aussi été au PS et le journal qu'on recevait n'était pas à moitié aussi bien). On peut trouver ça casse-couille de militer, j'en conviens, même si je vois aussi ce qu'on peut trouver de bandant à s'impliquer directement dans le fonctionnement de la démocratie. Ici, on se contentera d'adhérer et de payer notre cotisation. C'est déjà un grand service à rendre à ses idées. Nous nous en remercions.

Pour aller plus loin, voyez ici.

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