jeudi 28 octobre 2010

Différentes formes de mobilisation

Parait-il que l'opposition à la réforme des retraites proposée par le gouvernement est largement majoritaire dans le pays. D'autre part, la légitimité de la droite à faire passer sa loi est limitée (Cf. video sarko). Comment, ayant la légitimité et la majorité, les opposants aux saccage des retraites peuvent-ils parvenir à leurs fins (le retrait du projet de loi pour commencer) ? Il faut emprunter deux voies :

1- d'une part il faut sans cesse renouveler les manifestations du caractère majoritaire de l'opposition au projet de loi pour maintenir éclatante la légitimité de nos revendications.
=> MANIFESTEZ DES QUE VOUS LE POUVEZ (et ça commence samedi 6 novembre) !

2- d'autre part, pour faire plier le gouvernement, il faut que ça devienne un moindre mal pour lui de céder. C'est-à-dire que cela nécessite que le mouvement menace véritablement le grand patronat et les financiers qui sont ceux que le gouvernement sert effectivement (article diplo). Ça passe par le boycott, la grève et la mobilisation politique.

Boycottez au maximum tout ce qui nourrit avant tout les grandes multinationales (par exemple : privilégiez le marché et le petit commerce face aux supermarchés, privilégiez les légumes de saison produits localement, le bio pour casser les grands groupes de l'agroalimentaire et du commerce international de produits de l'agriculture, limitez vos déplacements et cessez les voyages en avion, dans la culture, boycottez les majors, pour les vêtements, l'électronique, la cosmétique et l'électroménager aussi, il y a du boulot etc. et si cela vous amène à économiser beaucoup d'argent, ne le placez pas dans n'importe quelle banque, mettez le à la NEF ou au crédit coopératif (changer de banque) et tant qu'on parle d'argent, si vous avez des sicav ou des assurances vie, vendez, changez, remplissez d'abord vos livrets A, développement durable, voire PEL) !

Pour la grève, il faut que ce soit efficace : pour ça, il faut soit une grève générale massive, soit que les secteurs stratégiques soient mobilisés et que le reste les soutienne financièrement (une journée de grève, ça coûte environ 60 euros, les centrales syndicales, quand tout va bien les indemnisent à hauteur de environ 20 euro par jour). Syndiquez vous donc et donnez (ici http://www.solidaires.org/article33397.html ou là http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/3165-solidarite-avec-les-grevistes ou ailleurs) !

La mobilisation politique ici consiste à faire craindre au patronat que le pouvoir pourrait tomber en des mains qui ne lui seront pas subordonnées. Votez pour et adhérez à des mouvements à la gauche du PS (signez cette pétition : pétition) ! Diffusez la propagande qui dénonce l'impasse dans laquelle nous met l'idéologie néolibérale (par exemple, cette vidéo : l'enjeu des retraites) !

samedi 9 octobre 2010

Nan ! J’veux pas y aller !

Mardi 12 octobre et samedi 16 octobre il y aura des manif dans toute la France pour faire entendre son désaccord avec la réforme des retraites que le gouvernement veut faire passer. Allez-y ça me fera plaisir et ça ne vous coûtera pas grand-chose !

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Il y a de très bons arguments pour rejeter cette réforme. Elle va faire baisser le montant des retraites, augmenter le chômage, priver bien des gens du petit bonheur qu’ils attendent depuis des dizaines d’années. %(Leur travail n’a rien de plaisant et ils ont l’impression d’y avoir déjà suffisamment gâché de leurs belles années. Ils ont accumulés des envies et des projets pour leur retraite mais sentent qu’il ne leur restera pas trop de temps pour les réaliser avant que les maladies, la vieillesse ne les interrompent. Enlevez-y deux années, à ce temps qu’ils escomptaient, et ils n’arriveront à la retraite que pour attendre en mauvaise santé l’heure de leur trépas.)% Elle est inefficace (la réforme) pour ce qui est de faire baisser les déficits publics. Tout ça, alors même que la France est riche comme jamais et qu’il suffirait de taxer ceux qui peuvent l’être sans souffrir, pour régler le problème des déficits, tout en permettant à tous de se réserver un moment libéré de leur travail pour contribuer, selon leur fantaisie, au bonheur commun.

Enfin, tout ça est très bien expliqué dans de multiples liens que j’ai déjà mis sur ma page et dans bien d’autres que d’autres ont mis sur la leur et dans bien d’autres encore.
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Revenons-en aux manifs. Ça ne coûte pas grand-chose, ça peut rapporter gros et si on s’abstient, ça peut coûter cher. Le mieux pour tous serait que la mobilisation soit très forte et maintienne son intensité. De cette manière, les éventuelles grèves reconductibles ne dureraient pas trop longtemps. On aurait un gouvernement affaibli qui hésiterait à continuer son œuvre de cassage des services publics d’ici à la fin de la législature, à la même cadence.
Le réservoir de gens opposés à la réforme nécessaire pour une telle mobilisation existe. Il suffit qu’au lieu de manifester une fois sur deux, on y aille à chaque coup. Il suffit quand on n’a pas encore pu y aller de se donner la manif comme une priorité et de prévoir son coup un peu à l’avance. Il suffit d’être tenace, un peu sérieux, de ne pas céder au défaitisme ambiant. Ce défaitisme, que les fanfaronnades du gouvernement essaient de provoquer, ce serait bien con d’y céder alors que c’est si simple de se réserver un après midi par semaine pour faire craquer la majorité. Elle peine à cacher ses divisions, le gouvernement est usé (par de multiples affaires et par bientôt dix ans d’exercice du pouvoir etc.) Ne lâchons pas le bon bout (ou attrapons le enfin), c’est si facile de les emmerder plus qu’ils nous emmerdent.

P.S. On peut aussi aller à la manif par curiosité, pour voir ce qui se passe quand on est vraiment nombreux à y aller (même si en fait la mobilisation actuelle et même si on prend les chiffres de la police, est déjà parmi les plus élevées depuis 30 ans).